Les deux jours de compétition en Andorre furent amputés de moitié à cause d’une météo particulièrement mauvaise : il a neigé toute la journée de samedi, le vent était trop fort et la visibilité très mauvaise. De plus, une couche de neige fraiche non damée avait recouvert toute la piste.
Etant donné que l’éclaircie prévue ne s’est jamais montrée, la direction de course a donc décidé que la journée était annulée et que tout se ferait le lendemain, dimanche, où finalement un ciel bleu nous a permis de faire 3 runs.
Dimanche, tout l’inverse. Le beau temps et le soleil chauffant trop, la piste n’a pu être préparée complètement. La neige, trop mole a empêché la dameuse de terminer la préparation au risque de défoncer la piste. Au final, nous avons eu une piste « à l’ancienne », loin d’être lisse : bosses, trous, rainures et dévers étaient présents. Peu importe ! Ce sont des difficultés à gérer, ça fait partie du jeu !
Suite à la réticence de certains pays de continuer la compétition vu l’état de la piste, après le premier run la direction de course a décidé que les 2 prochaines descentes se feraient d’un départ à peine plus haut que celui du run d’entrainement (alors qu’habituellement, nous montons progressivement pour atteindre des vitesses de plus en plus élevées).
Avec la neige fraichement tombée, la glisse était très mauvaise. La compétition s’est déroulée à vitesse « réduite ». La plus haute fut de 150 km/h.
Me concernant :
- mon premier run ne fut pas si mal que ça avec un genou droit blessé quelques jours plus tôt m’obligeant à une certaine retenue à chaque descente.
- Pour le second run, je me suis raté ! Comme en Suède, le manque de mental m’a fait « ouvrir » à cause d’une petite appréhension sur une difficulté de la piste. Confirmé par la vidéo, ça n’a duré qu’un instant. Le run n’a pas été assez solide, je me suis un peu fait secouer. Résultat, une mauvaise vitesse en sortie de chrono…
- Le 3e et dernier run fut particulièrement bon au niveau du feeling, mais pas au niveau de la vitesse. J’ai donc terminé 10e de cette course.
Avec un genou légèrement fragilisé et un peu douloureux, j’ai préféré privilégier le repos la veille de la course. Ca m’a permis d’être en forme ce jour de compétition. Ce n’était que bénéfique pour le mental. Je n’ai donc pas préparé (farté) ma paire de skis. L’absence de fartage n’explique pas tout dans ce manque de performance, mais correspond bien à la perte de vitesse à chaque run, les skis glissant de moins en moins.
Le mental et l’engagement ne sont toujours pas au niveau des belles années (2007, 2008 et 2010), mais ça revient !
La dernière étape de la saison arrive ! dans 5 jours, ce sera le départ pour Verbier (Suisse) pour 7 jours de compétition. En attendant, il va falloir se concentrer, ne pas se laisser bouffer par ce boulot passionnant mais source de stress et consommateur d’énergie…